Erikheus

Réflexions sur le chemin...

La discipline–Retarder la satisfaction

Publié par Eric sous à 00:43

Sur base de l’expérience d’une patiente qui pratiquait la procrastination professionnelle, Scott Peck nous enseigne que sur une planification de tâches (et j’insiste sur le fait que cela doit faire partie d’une organisation) il est important pour la motivation de commencer par les tâches les moins agréables pour mieux apprécier celles qui le sont davantage… “Retarder la satisfaction, planifier les douleurs et les joies, se débarrasser d’abord des premières pour mieux apprécier les secondes, c’est la seule manière de vivre bien”.
C’est un conseil de bon sens mais qui nécessite de la discipline pour le mettre en pratique. Personnellement, je cède souvent à la facilité et je me retrouve assez fréquemment avec pas mal de boulot pénible à faire et qui m’oblige à ce moment à ne plus prendre de plaisir pendant un certain temps. En fait, je remarque que j’essaye aussi de détourner cette loi par tenter de donner du plaisir à chaque tâche en tentant, pour les plus difficiles, à y projeter de l’expérience à acquérir ou à me dire tout simplement que c’est parfois dans la douleur qu’on acquiert de l’endurance, de la force, etc… (Voir la pratique du sport) Oui, je suis parfois masochiste voire stakhanoviste dans le sens où je trouve du sens dans la difficulté et dans la pénibilité. Quand j’entre dans le cercle de la procrastination, je tente systématiquement d’analyser pourquoi j’évite telle ou telle tâche. Je me rends souvent compte que j’essaye alors d’éviter les passages difficiles, ceux qui demandent une remise en question, une évolution de mes compétences (je dois réapprendre), m’exprimer sur un sujet qui, je sais, va amener des tensions, etc… Dès lors, je me rends compte que je ne peux éviter cet écueil et je me force à l’affronter. Enfin, souvent, pas tout le temps ;-)

Le mot de Laurent : “L'idée est de commencer par ce qui est désagréable. Un peu comme quand nous étions étudiants, nous commencions par les devoirs difficiles pour finir en douceur par ce qui est plus aisé, plus agréable.
Pourquoi ? Tout simplement parce que si on commence par l'agréable, on risque fort de ne pas aller plus loin par manque d'envie (ou de courage) de s'attaquer au désagréable, au complexe.
Mon avis : c'est assez élémentaire, ça se tient... mais ça n'est pas toujours applicable. Continuons...”

La discipline – Problèmes et douleurs

Publié par Eric sous à 06:27
La vie est difficile… C’est sous ce nouvel angle que l’auteur veut nous faire entrevoir les possibilités d’évolution personnelle. Accepter que le vie est une épreuve pour chacun d’entre nous (dans des degrés divers, bien entendu) et faire face à cette quantité de soucis auxquels nous sommes confrontés en permanence. L’auteur nous révèle ainsi que c’est dans la confrontation aux problème et leur résolution que la vie trouve sa dynamique et sa signification. C’est vrai que comme ce qu’est l’ombre à la lumière, une vie sans épreuves et sans problèmes n’est rien sans deuils, stress, souffrances physiques, douleurs, désespoir, … Une vie dans une bulle à l’épreuve de tout est insipide et perd de son sens.
Par crainte de la douleur, nous essayons tous, à des niveaux différents, d’éviter les problèmes en espérant qu’ils disparaissent, diminuent, etc… Certains construisent même un mode de fantasmes très élaboré, parfois fort éloigné de la réalité pour esquiver. Mais tout cela finit par devenir plus douloureux que la souffrance originale… En cherchant à éviter cette souffrance, non seulement nous accentuons celle-ci mais nous nous privons de l’évolution que sa résolution engendre et cela a comme conséquence un esprit figé qui va vers la dégénérescence.
La méthode “Scottpeckienne” ?
Elle se divise en 4 techniques :
  • Retarder la satisfaction
  • Accepter la responsabilité
  • Se consacrer à la vérité
  • Trouver l’équilibre
Mon avis ? Le soucis est double pour moi : d’une part nous sommes distraits en permanence par quantités de choses et de gens et, d’autre part, les problèmes ne sont pas toujours dans le champs conscient. Accepter la responsabilité, tout comme ne pas esquiver la souffrance psychique n’a pas fait partie de mon “enseignement”. Il a fallu donc que je souffre “beaucoup” (angoisses) pour que j’accepte d’aller visiter ma part d’ombre, je n’en avais tout simplement pas conscience avant. Enormément de gens ne sont pas conscients de la souffrance psychique car elle fait partie de leur quotidien depuis très longtemps et donc, “ça fait partie de nous”. J’ai des angoisses, je suis anxieux, c’est ainsi, je suis né comme ça… (Je vous rassure, cela va beaucoup mieux Sourire). Il faut donc une prise de conscience, un éveil et cette prise de conscience ne peut ne révéler que via l’autre (mais nous osons rarement le faire mais l’autre, mais ce peut être également un livre ou une émission tv) ou via la souffrance. Je suis d’accord avec ce postulat de base de l’auteur ainsi que dans sa perspective d’intégrer cette vision dans l’éducation de nos enfants.

-> Laurent : "Il faut accepter que la vie est difficile, que la vie est une souffrance pour tous. Que résoudre les problèmes que la vie nous impose donne tout le sens... à cette vie. Surtout quand on parvient à résoudre ces problèmes : on en grandit ! Fuir les problèmes crée des névroses ; il faut donc affronter les épreuves de la vie.

Mais les problèmes présentent cependant un gros inconvénient : ils font souffrir. Comment, alors, appréhender cette douleur. Scott Peck propose quatre voies, tout un programme !"

La discipline - Les problèmes et le temps

Publié par Anonyme sous à 13:09
Il faut prendre le temps de résoudre les problèmes ; il faut accepter l'inconfort de la situation ; ne pas vouloir une solution immédiate. Bref : faire preuve de patience !

Si on laisse les problèmes de côté, ils ne disparaissent pas ! Il faut les affronter ! Tout de suite (principe du retarder la satisfaction) ! Plus on attend, plus ce sera difficile.

Mon avis : on est en plein Kipling. Sois un homme, mon fils... affronte tes peurs, assume, réagit. Maintenant !

La discipline - Les péchés du père

Publié par Anonyme sous à 13:05
Les parents doivent montrer le bon exemple. Ils doivent faire preuve de discipline et d'amour envers leurs enfants.C'est grâce à cette exemplarité que les enfants pourront s'autodiscipliner... à condition que les enfants aient de l'estime d'eux-même. Ce qui (derechef) ne peut être initié que par l'exemple donné par les parents.

Pour que les enfants puissent retarder leur satisfaction, il ne faut pas qu'ils craignent l'avenir. Sinon, ils risquent de tout (le bon, le facile) vouloir dans l'immédiat... puisque l'avenir ne leur réserverait rien de bien.

Mon avis : j'ai été un peu décontenancé par cette approche du rôle des parents car je ne pensais pas que Scott Peck s'adresserait aux parents. Pas si rapidement en tous cas. Le lecteur qui n'a pas d'enfant(s) pourrait (vite) se désintéresser si l'auteur persistait dans cette voie. Soit...

La vie est difficile…

Publié par Eric sous à 00:44
Scott1" La vie est difficile " C'est par cette affirmation que Scott Peck, psychiatre mondialement connu et respecté, commence son livre. Si nous souffrons autant, le problème n'est pas lié à la difficulté de la vie mais au fait que nous croyons qu'elle devrait être facile… Enorme Best-seller en Psy-Spiritualité, le livre de Scott Peck méritait réflexions, c’est-ce que nous allons tenter de faire à travers ces lignes.

Laurent : “Les résultats d'une telle remise en question (comprenez devenir meilleur, plus fort, plus aimant) mettront du temps à se manifester et ne pourront être que le résultat d'un travail long (ininterrompu ?) et complexe. Vaste programme !